Le début de l’agnelage, c’est tous les ans aux environs du 10 novembre pour les brebis de plus d’un an, et de mi-janvier à mars pour les plus jeunes.
C’est un moment fort.
Il marque le début de la saison pour la production de lait, puisque rapidement la traite va recommencer, mais aussi par son intensité : l’arrivée de nombreux nouveaux-nés demande une surveillance continue, afin que chaque mise-bas se passe au mieux pour le/les agneaux et la brebis.
Après la naissance, il faut s’assurer que le nouveau-né tète dans les 6 heures qui suivent, pour qu’il ai le colostrum* indispensable à ses défenses immunitaires et qu’il prenne des forces pour bien démarrer sa vie.
Il faut également que sa mère l’adopte et l’aime… Ce n’est pas toujours évident et il est parfois nécessaire de faire des « clastrous » (comme disent mes amis du Tarn, dans le rayon de Roquefort). C’est une petite case où l’on isole la brebis et son/ses agneau.x pendant 12 à 24h, pour s’assurer que tout fonctionne bien entre eux.
Les agneaux restent avec leur mère le temps d’être devenus ruminants, c’est-à-dire sevrés de lait et capables de se nourrir seuls. Ils n’en sont séparés qu’une fois par jour, pendant quelques heures, pour que les brebis soient traites. En plus de nous fournir le lait qui sera transformé en bons produits 😉 cette traite permet de maintenir l’équilibre des mamelles pour la mère, si l’agneau ne tète que d’un coté par exemple.
Comme vous pouvez le constater sur la vidéo, les suites de l’agnelage peuvent aussi créer quelques petits problèmes de circulation dans la bergerie !
*Colostrum : ou « premier lait », c’est un liquide jaunâtre sécrété par la glande mammaire des mammifères les premiers jours suivant l’accouchement, avant la montée de lait. Riche en protéines, sels minéraux, vitamines et en anticorps maternels, il joue entre-autre un rôle très important en permettant au nouveau-né d’acquérir d’emblée une protection face aux maladies et infections.