Le mot « patous » désigne au sens strict les chiens de la race Montagne des Pyrénées. Mais cette appellation est quasiment devenue générique pour désigner les chiens de protection des troupeaux, qui sont généralement de grande taille et de couleur claire.
Beaucoup de races différentes peuvent endosser ce rôle, même si les plus répandues restent le Montagne des Pyrénées et le berger de Maremme des Abruzzes…
Ma Manech’, elle, est un berger d’Anatolie (appelé à présent berger Kangaal).
Un petit jeu : trouvez Manech’ !
La photo ci-dessus résume bien la vie de Manech’ ! Le principe du chien de protection, c’est qu’il se fond dans son troupeau, il le fait sien. Il est mouton parmi les moutons… Avec toutefois quelques « armes » de dissuasion supplémentaires, qui font sa capacité à assurer son rôle en cas de menace sur sa « famille » !
Avec la présence de plus en plus prégnante du loup, je me suis résignée à mettre en place un chien de protection il y a cinq ans. Je n’étais pas très rassurée à l’idée d’adopter un « molossoïde », mais finalement tu as trouvé ta place au milieu du troupeau, gardienne des brebis, bien entendu, mais sans agressivité vis-à-vis de l’humain… tant qu’il ne se fait pas ressentir comme une menace pour « tes brebis »…
La situation de la ferme en périphérie de ville ne te facilite pas la tâche : peut-être moins de prédateurs qu’en pleine montagne, mais beaucoup plus de promeneurs, souvent accompagnés de chiens, à qui il est parfois difficile de faire comprendre qu’ils ne doivent pas s’approcher du troupeau, où qu’il se trouve.
En effet, par rapport à un autre chien, dont le territoire est autour de sa maison, les limites du tien sont géographiquement plus larges que notre ferme et moins facilement « clôturables » (tu as l’habitude de prendre les chemins avec les moutons pour aller aux parcs, par exemple…).
En fait, on l’a dit, il faut comprendre que ton territoire, c’est ton troupeau : ton job, c’est d’écarter tout intrus et de le faire « passer au large », avec cette petite marge de distance qui fera que tes brebis resteront calmes. Parce qu’en plus d’être appétissantes pour quelques prédateurs, elles sont craintives et ont tendance à faire un peu n’importe quoi quand elles sont effrayées : dispersion anarchique assurée ! Ça pourrait alors être dangereux pour elles (chute, blessure…), c’est plus difficile à protéger, et… ça fera aussi un gros boulot à l’ami Iota (même si il adore ça), pour reformer un troupeau tranquille.
Bref, je t’adore ma grosse Manech’ et en expliquant ton rôle, j’espère t’aider un peu dans ton boulot… tout en assurant aux promeneurs une balade peut-être un peu rallongée pour contourner le troupeau, mais paisible !